Soulagement, satisfaction, espoir, mais aussi craintes pour l'avenir : tels sont les sentiments qui dominaient hier dans les premières réactions des capitales à l'annonce de la mort de l'ex-dictateur libyen. «La disparition de Muammar al-Kadhafi est une étape majeure dans la lutte menée depuis plus de huit mois par le peuple libyen pour se libérer du régime dictatorial et violent qui lui a été imposé pendant plus de quarante ans», a souligné Nicolas Sarkozy, qui avait été le premier chef d'Etat à reconnaître le Conseil national de transition (CNT), formé par les insurgés en mars. Il n'a fourni aucun détail sur l'opération de l'aviation de l'Otan, avec une participation française, qui aurait stoppé le convoi de Kadhafi permettant sa capture.
De son côté, l'administration américaine a mis longtemps avant de s'exprimer, de crainte que l'information de la mort du Guide ne soit infirmée. «Si ces informations sont vraies, je pense que cela offre à la Libye une occasion d'aller de l'avant vers l'avenir», a simplement déclaré la secrétaire d'Etat, Hillary Clinton, en déplacement à Islamabad. Le président Barack Obama devait lui aussi faire un point sur ces événements. A New York, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a souligné que «la route que s'apprête à prendre la Libye sera difficile et pleine de défis. Les combattants de toutes les parties doivent déposer leurs armes. C'est le temps de guérir et de reconstruire, pas celui de la vengeance».<