La mort de l'ex-leader libyen Mouammar Kadhafi soulève à Moscou "nombre de questions" et notamment la légalité de la frappe de l'Otan contre son convoi, a déclaré vendredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
"La décision (de la communauté internationale) était qu'il avait perdu sa légitimité et qu'il devait partir. La manière dont il est mort soulève nombre de questions", a déclaré Sergueï Lavrov à l'antenne de trois radios russes.
"Nous nous intéressons notamment aux actes de l'Otan du point de vue de la législation internationale", a-t-il ajouté.
Sergueï Lavrov a rappelé que les frappes aériennes contre la Libye étaient autorisées par le Conseil de sécurité de l'ONU uniquement pour faire respecter une zone d'exclusion aérienne mise en place et pour protéger les civils.
"Il n'y a aucun rapport entre la zone d'exclusion aérienne et une attaque contre un objectif au sol, en l'occurrence le convoi" de Mouammar Kadhafi, a-t-il dit. "D'autant qu'il ne pouvait être question de protéger des civils, vu que ce convoi n'attaquait personne, on peut même dire qu'il était en fuite", a-t-il ajouté.
"Ce n'est pas par hasard que les services du Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme ont déclaré aujourd'hui qu'il fallait mener une enquête sur les circonstances de sa mort, et j'ai la conviction qu'il faut mener une telle enquête", a encore déclaré le ministre russe.