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Libération
Récit de la journée de dimanche

«Tous les Tunisiens peuvent être fiers d'avoir l'index bleu»

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Une Tunisienne dans un souk devant un mur de campagne électorale, le 16 octobre 2011 à Tunis. (AFP Fethi Belaid)
publié le 21 octobre 2011 à 21h15
(mis à jour le 24 octobre 2011 à 16h06)
LE CONTEXTE
Neuf mois après le départ de Ben Ali, les Tunisiens vivent ce dimanche leur première élection libre. La future assemblée sera chargée d'écrire une nouvelle constitution. On compte 1600 listes, réparties sur 33 circonscriptions.
Les résultats définitifs seront annoncés mardi.
Le parti islamiste Ennahda est donné en tête. Ce que confirment les résultats de quelques bureaux de vote publiés dans des médias tunisiens et sur les réseaux sociaux. Reste à savoir quelle sera l'ampleur de leur victoire.

Minuit. Résumé de la soirée électorale

Dans les QG des partis, on s'apprêtait à veiller toute la nuit, dans l'attente des premières tendances. Autour de l'immeuble moderne où s'est installé Ennahda, dans le quartier d'affaires Montplaisir, l'ambiance est sereine. «Tous les Tunisiens peuvent être fiers d'avoir l'index bleu», entame Abdelhamid Jelassi, le directeur de campagne, depuis la petite scène installée devant l'entrée du bâtiment, éclairé de projections violettes. «Nous n'avons pas encore de résultats officiels. Une équipe de jeunes est en train de travailler au siège et dans toutes les régions pour les collecter», explique-t-il, promettant de les annoncer aussi tôt que possible. Déjà, pour les Tunisiens de l'étranger, qui ont voté du 20 au 22, Abdelhamid Jelassi a annoncé qu'Ennahda obtenait «plus de 50% des isèges, dans presque toutes les circonscriptions.»

Dans les plus modestes locaux d'Ettakatol, parti de centre-gauche, une petite équipe fait de même. L'ambiance est joviale. «Cette journée est une fierté, on est sur le chemin de la liberté», se félicite Abdelaziz Dargouth, coordinateur de la campagne à Tunis. «On va connaître notre Tunisie. Ennahda avait une longueur d'avance, maintenant c'est à nous de travailler», ajoute-t-il.

Au QG du Parti démocrate progressiste, «on va passer la nuit sur les nerfs», commente Samy Ghorbal, conseiller politique de la formation.

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