Les chiffres sont glaçants. Au cours des trois dernières années, plus de 400 plaintes ont été déposées auprès des autorités locales britanniques pour des violences sur des enfants qui étudient dans des madrasas, les écoles islamiques. Sur ces 400 plaintes, seules dix ont fait l'objet d'un traitement par la justice, et deux ont abouti à des condamnations.
Il est vrai que les châtiments corporels ne sont pas illégaux, au Royaume-Uni, dans les systèmes éducatifs à temps partiel, qui n'assurent pas plus de douze heures de cours par semaine. C'est le cas des madrasas britanniques, dont environ 2 000 sont officiellement enregistrées, mais beaucoup d'autres ont été créées sans aucune régulation. Les abus relevés concernent non seulement des violences physiques, mais également, dans certains cas, des abus sexuels.
«Il faut qu'un système de contrôle soit mis en place, pour s'assurer que seul un enseignement est dispensé dans ces écoles, et non pas des abus physiques et sexuels», a déclaré Ghayasuddin Siddiqui, fondateur d'un think tank, le Muslim Institute, qui a mis en garde contre la multiplication de l'ouverture de madrasas «sauvages», dans des garages, et qui, dès lors, échappent complètement à l'autorité de mosquées. Au total, ces écoles accueilleraient au moins 250 000 élèves dans tout le Royaume-Uni. En 2008, les autorités locales ont enregistré 89 plaintes. Le nombre a atteint 178 en 2010 et, depuis le début de cette année, 146 plaintes ont été déposé