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Elections tunisiennes: les anciens soutiens de Ben Ali en embuscade

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Cadres et militants de l'ancien parti du dictateur, le RCD, ont créé une multitude de partis et présentent des listes à l'élection de l'assemblée constituante, ce dimanche.
Kamel Morjane, ancien ministre des Affaires étrangères. (Zoubeir Souissi / Reuters)
publié le 22 octobre 2011 à 21h45
(mis à jour le 22 octobre 2011 à 23h45)

Figure du régime de Ben Ali, Kamel Morjane n'a pas eu le droit d'être candidat à l'élection de l'assemblée constituante. Pourtant il a fait campagne.

La nouvelle loi électorale a interdit à tous les cadres du Rassemblement constitutionnel démocratique -le tout puissant RCD, dissous en janvier- de se présenter. Mais rien n'a empêché l'ancien ministre des Affaires étrangères qui, le matin du 14 janvier, défendait encore Ben Ali, de créer un parti. Le 1er avril, L'Initiative reçoit son visa. La formation présente 19 listes et revendique plus de 30.000 adhérents.

Morjane s'est excusé auprès de ses compatriotes pour son silence, mais il ne compte pas s'éclipser. «Je pense que je peux encore aider mon pays quelque temps», justifie l'ex-haut fonctionnaire à l'ONU, qui a fait partie du premier gouvernement de transition, avant d'en démissionner sous la pression de la rue, fin janvier.

Il est loin d'être le seul «RCDiste» sur le retour. Frappé lui aussi d'interdiction, Mohamed Jegham préside Al-Watan (La Patrie). L'ancien ministre de l'Intérieur et de la Défense vante son différend avec Ben Ali et son départ du gouvernement en 2001.

Environ un tiers des quelque 110 partis que compte désormais le paysage politique serait le fait d'anciens du RCD. Une stratégie délibérée, destinée à semer la confusion, accusent cert