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Libération

En Espagne, ETA signe l’adieu aux armes

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Terrorisme . L’organisation séparatiste basque a annoncé un «cessez-le-feu définitif», jeudi soir.
publié le 22 octobre 2011 à 0h00

«C'est la fin d'un cauchemar collectif qui a duré quatre décennies. Désormais, il n'y aura plus de terrorisme, mais seulement de la politique» : les paroles de José Blanco, un des hommes forts du gouvernement de José Luis Zapatero, résumaient bien le sentiment général après l'annonce, jeudi soir, d'un «cessez-le-feu définitif» et «sans conditions» par ETA. C'est donc une page noire de l'histoire espagnole qui se tourne, celle des attentats, des tirs de revolver dans la nuque, des bombes-ventouses, des enlèvements, des menaces de mort et des extorsions de fonds. Après quarante-trois ans de «terreur», 829 personnes assassinées (dont une majorité de policiers et de gardes civils) et 84 kidnappings, l'organisation basque a annoncé qu'elle renonçait à la violence.

Emoi. Si beaucoup se désolaient que le communiqué ne parle ni d'«autodissolution» ni de remise des armes, encore moins de pardon aux familles des victimes, l'essentiel de la classe politique considère cette décision «irréversible» et «historique». En annonçant la nouvelle, nombre de journalistes ont pleuré d'émotion. «Cette sortie de scène d'ETA, c'est la disparition de la dernière séquelle du franquisme», analysait l'intellectuel Josep Ramoneda. Toutefois, même si la nouvelle a provoqué un considérable émoi, elle était attendue. Ces derniers mois, les séparatistes armés n'étaient plus que l'ombre de l'organisation qui, jusque dans l