Au lendemain de la mort de l'ex-leader libyen, on en sait un peu plus sur le rôle de l'Otan dans le scénario qui a précédé les dernières heures de Kadhafi. Selon un communiqué publié vendredi par l'Alliance atlantique, les frappes «ne visaient pas Kadhafi, car l'Otan ignorait sa présence dans la colonne de véhicules qui fuyait Syrte». L'Otan livre sa version en précisant l'heure exacte de la première frappe : «A 8 h 30, jeudi, l'aviation a frappé onze véhicules militaires pro-Kadhafi, qui faisaient partie d'un convoi de 75 véhicules roulant dans la banlieue de Syrte.» Pour l'Otan, ces véhicules représentaient donc une menace ? L'Organisation répond par l'affirmative : «Ces véhicules fonçaient à vive allure et tentaient visiblement de forcer le passage. Ils transportaient une quantité substantielle d'armes et de munitions qui représentaient une menace sérieuse pour la population locale.» Jugeant «la menace sérieuse», l'Otan déclenche alors un premier tir.
«Rumeur». Selon le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, un Mirage 2000 lâche sa bombe sur la tête de convoi et le stoppe. Une source américaine a souligné vendredi qu'un drone Predator a également tiré un missile Hellfire sur le convoi. Toujours selon les sources de l'Otan, il s'ensuit alors «une dispersion des véhicules». Une vingtaine de voitures se dirigent alors vers le sud de Syrte à vive allure. Des avions de l'Otan frappent à nouveau et, cette fo