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Libération

L’Argentine entichée de Kirchner

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La présidente péroniste devrait être réélue, dimanche, dès le premier tour du scrutin.
publié le 22 octobre 2011 à 0h00

«Fuerza Cristina» («Courage Cristina»). Les murs du Perón-Perón, un restaurant à la mode situé dans le quartier de Palermo Viejo, à Buenos Aires, affichent à la peinture noire leur solidarité avec Cristina Fernández de Kirchner, candidate dimanche à sa propre succession comme présidente de l'Argentine. La jeunesse dorée de la capitale vient s'encanailler dans les lieux en dégustant un «capitaliste» (du porc grillé) arrosé de vin «justicialiste» en l'honneur du parti éponyme (péroniste) fondé par le général et ex-président Juan Domingo Perón (1895-1974). Au milieu de la salle, deux cierges ornent un autel à l'effigie d'Eva Duarte, la seconde femme de Perón adulée par les descamisados (les «sans-chemises»), qui ont constitué la base sociale du péronisme. «Tous les ministres viennent ici et Florencia, la fille de la Présidente, est une habituée, s'enorgueillit le patron, Daniel Narezo, 41 ans. J'ai ouvert ce resto il y a un peu plus d'un an comme un acte militant, en solidarité avec l'action gouvernementale.»

«Vieille garde». Le péronisme, qui se décline aujourd'hui sous l'appellation «kirchnerisme», est toujours en vogue sur les rives du rio de la Plata. Au point que Cristina, comme on la nomme familièrement ici, est assurée d'un triomphe au soir du premier tour. Les sondages lui accordent bien plus de 50% des suffrages, loin devant son principal adversaire, le socialiste Hermes Binner, gouverneur de la province de Santa Fe (