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Libération
Reportage

La Libye «libre» et dévastée

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La mort de Kadhafi et la prise de Syrte signent la fin de la guerre pour les ex-rebelles. Les Libyens doivent maintenant enclencher la reconstruction d’un pays divisé et en ruines.
publié le 24 octobre 2011 à 0h00

C'est là, sur cette place du tribunal de Benghazi, qu'est née la révolution libyenne, le 17 février. C'est aussi là qu'elle s'est officiellement achevée, hier. «Nous déclarons au monde entier que nous avons libéré notre pays bien aimé, ses villes, ses villages, ses collines, ses montagnes et ses déserts», a déclaré Abdel Hafez Ghoga, le vice-président du Conseil national de transition (CNT) et porte-parole des nouvelles autorités libyennes. «Le peuple libyen confirme son respect des lois internationales, sa détermination à respecter les intérêts mutuels et à coopérer avec tous les pays, en particulier ses voisins», a-t-il poursuivi. Face à lui, des dizaines de milliers de personnes ont applaudi et agité des drapeaux aux couleurs de la révolution. Des manifestations de soutien se sont déroulées au même moment dans les principales villes du pays, dont Tripoli et Misrata.

La Libye n'est pourtant pas totalement libérée des forces kadhafistes. Elles restent présentes dans des enclaves des montagnes de l'Ouest, ainsi qu'autour de Tripoli et dans les environs de Ghadamès, à la frontière algérienne. Mais, après avoir tergiversé lors de la chute de Tripoli, le CNT avait fait de la prise de Syrte la dernière condition à la déclaration d'une«Libye libre». Syrte étant passée jeudi sous le contrôle des révolutionnaires, les nouvelles autorités peuvent désormais enclencher le processus politique établi ces derniers mois. Mahmoud Jibril, actuel numéro 2 et préside