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Libération

Al-Aridha, surprise parti de Hechmi Hamdi

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La formation populiste d’un presque inconnu serait troisième du scrutin.
publié le 27 octobre 2011 à 0h00

A Tunis, tout le monde cherche à comprendre : comment se fait-il que les listes Al-Aridha Al-Chaabia aient rencontré un tel succès au scrutin pour élire les 217 députés de l'Assemblée constituante ? Totalement absents du débat politique national, les candidats de Al-Aridha, la «Pétition populaire», décrocheraient pourtant un grand nombre de sièges : 19, selon le décompte partiel du quotidien la Presse de Tunisie. Soit en troisième position, à égalité avec le Congrès pour la République (CPR) et même devant Ettakatol, le parti de centre gauche.

A Sidi Bouzid, berceau du printemps arabe, Al-Aridha remporte trois sièges et devance même Ennahda, selon les résultats officiels. C’est la seule circonscription où les islamistes n’arriveraient pas en tête. C’est aussi la région d’origine de Hechmi Hamdi, qui se trouve derrière Al-Aridha. Cet homme d’affaires est le propriétaire d’une chaîne de télévision populaire, Al-Mostakilla, diffusée par satellite depuis l’Angleterre.

Farfelues.«Les élites ne la regardent pas, c'est pour ça qu'elles n'ont rien vu venir», observe le journaliste Zied Krichen. Candidat déclaré à la présidence de la République, il avait exprimé, en début d'année, son hésitation, en cas d'élection, à s'installer au palais présidentiel de Carthage ou de résider dans un quartier populaire. Hamdi joue donc à fond sur la veine populiste même s'il n'a pas remis les pieds en Tunisie depuis le 14 janvier.

Il n’était d’ailleurs pas personnellem