La répression a connu une nouvelle escalade, vendredi en Syrie, faisant une trentaine de morts parmi les civils qui défilaient en faveur d’une zone d’exclusion aérienne destinée à les protéger. C’est une fois de plus la ville de Homs, cœur battant de l’intifada («soulèvement»), qui a le plus souffert. On y comptait, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme, une vingtaine de tués. Une fois encore, les forces de l’ordre ont tiré à balles réelles sur la foule.
Des affrontements, qui ont tué semble-t-il huit civils, ont aussi eu lieu à Hama, cette fois entre des déserteurs présumés et les troupes du régime. Cet incident témoigne d’une montée des tensions au sein même de l’armée, où les mutineries se multiplient et où, ces dernières semaines, des opérations de guérilla ont même visé des convois dans la région d’Idlib (près de la frontière turque) et le long de l’autoroute Damas-Alep.
Même l’opposition, qui s’emploie à ce que l’intifada demeure pacifique, reconnaît que des dizaines de soldats ont été tués à Homs, Hama et Idlib. Selon le régime syrien, ce sont 1 100 soldats et policiers qui ont été tués depuis le début du soulèvement, mi-mars.
Deux unités seraient actuellement en rébellion, la brigade Ali ben Abi Taleb dans la région de Homs, et la brigade Khaled ben al-Walid, à Rastan où, selon l’opposition, cette dernière aurait tenu tête pendant dix jours aux forces du régime avant de se retirer. Il y aurait eu, selon des sources rebelles non confirmées, une centaine de mo