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Libération

Peine capitale pour le principal accusé de l'attentat de Marrakech

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Adil Al-Atmani a été condamné à mort, et son principal complice à la perpétuité. Inscrite dans le code pénal mais en voie d'être supprimée, la peine de mort n'est plus appliquée au Maroc.
Un proche d'un des accusés du procès de l'attentat de Marrakech sort de l'audience au tribunal de Salé le 28 octobre. (© AFP Abdelhak Senna)
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publié le 29 octobre 2011 à 9h34
(mis à jour le 29 octobre 2011 à 15h06)

Le procès des auteurs présumés de l'attentat à la bombe de Marrakech en avril, qui a fait 17 morts dont onze étrangers, a connu son épilogue vendredi avec la condamnation à la peine capitale du principal accusé et à la perpétuité pour son complice.

Mais les peines à quelques années de prison - prononcées à l'issue d'une longue délibération de cinq heures et demi de la cour du tribunal anti-terroriste de Salé (près de Rabat)  - a provoqué la colère des familles des huit victimes françaises dont certaines ont crié au scandale.

Le Parquet de Rabat a décidé de faire appel du jugement pour les sept prévenus condamnés à des peines de 2 à 4 ans.

Le principal accusé, le Marocain Adil Al-Atmani a été condamné à mort, et son complice Hakim Dah à la prison à perpétuité. Toujours inscrite dans le code pénal - mais en voie d'être formellement supprimée -, la peine de mort n'est plus appliquée au Maroc depuis 1992. La nouvelle constitution votée en juillet prévoit pour la première fois explicitement le «droit à la vie».

Al-Atmani, un cordonnier de Safi (à 150 km au sud de Casablanca) a commis l'attentat, selon des témoins, en s'introduisant dans le café Argana au coeur de la célèbre place Jamâa El Fna à Marrakech, haut lieu du tourisme marocain, portant une perruque et des lunettes de soleil. Il s'était servi d'un gros sac à dos chargé d'explosifs qu'il a actionnés quelques minutes après avoir quitté le café.

Dès l'énoncé du verdict, sa soeur s'est mise à protester à haute voix dans la s