Jamais, depuis le début de l’intervention occidentale en Afghanistan à la fin de l’année 2001, autant d’Américains n’avaient été tués lors d’une attaque à Kaboul, la capitale. Au moins 10 d’entre eux, 4 soldats et 6 employés civils de l’Otan, ont péri samedi lorsqu’une grosse berline piégée avec 700 kilos d’explosif a sauté au passage d’un car blindé de transports de troupes sur la route de Dar-ul-Aman, à proximité des ruines de l’ancien palais royal. Ce nouvel attentat, qui a également tué quatre Afghans, deux civils britanniques et un militaire canadien, ne remet pas en cause le retrait des troupes de l’Otan, programmé d’ici à la fin 2014. Le président afghan, Hamid Karzaï, doit annoncer mercredi, lors d’une conférence internationale organisée à Istanbul (Turquie), que la sécurité de 17 nouvelles villes ou provinces afghanes sera désormais assurée par l’armée et la police nationales.
Le retrait de l’Otan fait-il craindre plus d’attentats ?
S’ils mènent moins d’attaques contre les soldats étrangers dans les provinces, les insurgés afghans suivent depuis le début de l’année une double stratégie : commettre des attentats symboliques de grande envergure à Kaboul et multiplier les assassinats ciblés. Le 20 septembre, ils ont visé durant une vingtaine d’heures à coups de roquettes l’ambassade américaine et le quartier général de l’Otan, tuant 7 personnes. Un mois plus tôt, ils avaient attaqué, toujours dans la capitale, le British Council, l’agence culturelle brit