Les Nations unies nous annoncent que la population mondiale vient de dépasser aujourd’hui même les 7 milliards d’habitants. On répète à l’enviqu’elle est en cours de stabilisation et qu’elle atteindra 10 milliards en 2100. En fait, les projections démographiques de l’ONU font l’hypothèse d’une convergence à long terme de tous les pays du monde vers 2,1 enfants par femme, soit le niveau de remplacement des générations. La stabilisation annoncée n’est donc que la traduction de cette hypothèse. Mais la fécondité pourrait baisser plus ou moins rapidement. Dans le premier cas, la population continuerait de croître et atteindrait 16 milliards en 2100. Dans le second, après un maximum de 8 milliards, elle commencerait à décroître et serait de 6 milliards en 2100.
Ces trajectoires différentes sont le reflet de la diversité démographique du monde. D’un côté, 40% de la population mondiale vit dans des pays développés et en développement (notamment dans les pays émergents), où la fécondité est faible et n’assure plus le renouvellement des générations. A l’autre extrême, 20% de la population mondiale vit dans des pays où la fécondité reste forte. Il s’agit surtout des pays d’Afrique subsaharienne, notamment ceux qui sont classés comme «moins avancés».
En fait, le vieillissement de la population mondiale et le déclin démographique dont on parle beaucoup ne seront importants que dans les pays où la fécondité est déjà basse et le restera. Mais leur vieillissement sera contrecarré si leur féc