C’est un pas diplomatique majeur qui en annonce d’autres. Pour la première fois, la Palestine a été admise hier comme membre à part entière d’une organisation des Nations unies, l’Unesco, basée à Paris, qui est en charge de l’éducation, des sciences et de la culture. Un vote prévisible et sans appel, avec 107 voix pour, 52 absentions et 14 voix contre, dont celle des Etats-Unis.
Financement. Washington va couper ses crédits à l'Unesco, dont il est le principal contributeur, comme le prévoient deux lois des années 90 interdisant catégoriquement le financement de toute agence des Nations unies qui accepte la Palestine comme membre à part entière, en l'absence d'accord de paix avec Israël (lire ci contre).
«Une victoire du droit, de la justice et de la liberté», s'est félicité le président palestinien, Mahmoud Abbas, qui avait solennellement déposé à New York le 23 septembre une demande d'adhésion à l'ONU de la Palestine comme Etat dans ses frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. Toujours plus isolé diplomatiquement, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a regretté «les démarches unilatérales des Palestiniens», alors que le ministère des Affaires étrangères déplorait «une manœuvre qui ne changera rien sur le terrain, mais éloigne davantage la possibilité d'un accord de paix».
La surprise du scrutin d'hier est venue de Paris et a été accueillie par des applaudissements. La France a voté aux côtés des p