Les Etats-Unis boutés en marge de l’une des principales organisations de l’ONU : ce n’était certainement pas l’objectif premier des Palestiniens quand ils ont demandé à rejoindre l’Unesco, l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture, mais c’est bien ce qui est arrivé hier, et avec le soutien de la France.
L'admission de la Palestine à l'Unesco va obliger les Etats-Unis à stopper leur contribution financière à cette organisation. «Ce n'est pas un coup qui va mettre les Etats-Unis KO, mais c'est un coup de plus et c'est un vote de défiance envers le leadership américain, décryptait à chaud, hier, Geoffrey Aronson, directeur de recherche à la Foundation for Middle East Peace à Washington. Le fait qu'un pays comme la France, qui jouait un rôle actif dans la formation du consensus européen sur le Moyen-Orient, ait voté contre la position américaine, est aussi un signe important, et ce n'est certainement pas un signe de confiance.» Jusqu'au tout dernier moment, les diplomates américains ont tenté d'éviter ce vote, proposant différents compromis qui auraient retardé la pleine adhésion de la Palestine à l'Unesco. Même les conséquences de ce vote, dramatiques pour l'Unesco, n'ont pu empêcher une majorité de pays de s'y rallier.
Seconde classe. L'effet quasi immédiat est que l'organisation va perdre l'intégralité de la contribution américaine, qui assurait 22% de son budget (88 millions de dollars attendus cette année en