Tous, dans l'opposition comme dans son propre parti, sont vent debout contre Georges Papandréou depuis son annonce d'un référendum sur le nouveau plan de sauvetage de la Grèce. «Mais pourquoi donc a-t-il fait cela ?» s'interrogeaient de nombreux commentateurs au vu des conséquences désastreuses sur les places financières et des réactions incrédules dans les autres capitales. Certains, sur la chaîne privée Skaï, allant jusqu'à évoquer le facteur «bêtise». «Un projet incompréhensible», soupire Charalambos Anthopoulos, professeur de droit public proche des socialistes du Pasok, qui l'attribue «peut-être à la faiblesse d'un homme soumis à forte pression et mal conseillé».
Levée de boucliers. Gauche et droite dénoncent à l'unisson un «chantage sur le peuple» et un «pari à haut risque». En réalité la décision de Papandréou est un peu tout cela à la fois. Un chantage sans doute, par le choix manichéen du «oui ou non» même s'il affirme s'en remettre «à la responsabilité du citoyen, source de tout pouvoir». Mais aussi le résultat d'une érosion inéluctable du gouvernement qui, après deux années d'une très sévère politique d'austérité, se trouve confronté à une pression insoutenable. Dans la rue, comme en témoignent les grèves quotidiennes dans divers secteurs de l'économie et les immenses cortèges de manifestants qui bloquent régulièrement les rues d'Athènes, ou au Parlement, où la contestation a progressivement gag