Israël ne décolère pas après l’admission de la Palestine à l’Unesco, lundi, un revers diplomatique majeur pour l’Etat hébreu, qui lance sa riposte, sous forme de sanctions contre l’Autorité palestinienne. Hier soir à l’issue d’une réunion du Premier ministre avec ses huit ministres les plus importants, le gouvernement annonçait la construction de 2 000 logements à Jérusalem-Est et en Cisjordanie ainsi que le gel du transfert des taxes sur les marchandises perçues par Israël au profit de l’administration palestinienne. D’autres mesures sont envisagées, dont la suppression de certains visas spéciaux accordés aux responsables palestiniens leur permettant de circuler librement entre la Cisjordanie et Israël.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a par ailleurs indiqué lundi qu'Israël, qui contribue à hauteur de 3% au budget de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, pourrait reconsidérer sa coopération avec l'organisation internationale. De son côté, le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, a critiqué l'Unesco à la radio, en estimant qu'elle était «devenue une organisation politique en intégrant en son sein un Etat qui n'existe pas».Il y a un an, l'Etat hébreu avait déjà failli suspendre ses relations avec l'Unesco après l'adoption d'une résolution décrivant le tombeau de Rachel, lieu saint juif à Bethléem, comme étant également sacré pour les musulmans.
Les responsables israéliens