Pas de démission immédiate, plus de référendum, et une agonie politique qui se prolonge pour le Premier ministre et leader du Pasok. Alors que la crise politique est venue s'ajouter à la crise économique et sociale, Georges Papandréou s'accroche toujours au pouvoir, pour encore quelques heures ou quelques jours. Il aura réussi à obliger son principal opposant Antonis Samaras, le leader de Nouvelle Démocratie (conservateur), à accepter, ne serait-ce que du bout des lèvres, une partie du nouveau plan de soutien européen et les conditions qu'il implique. Mais celui-ci exige en échange la démission du Premier ministre et «la formation d'un gouvernement temporaire de transition afin d'avancer vers des élections anticipées». Cette équipe intérimaire sans personnalités politiques aurait la double mission de faire ratifier par l'Assemblée nationale la convention de prêt européenne, puis d'organiser le scrutin.
Inquiétudes. Le compte à rebours a commencé à Cannes, dans la nuit de mercredi à jeudi. Les déclarations de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel étant perçues comme un véritable ultimatum quant au maintien de la Grèce dans la zone euro, le Premier ministre s'est vu contraint d'annoncer que le référendum envisagé porterait sur ce point et qu'il aurait lieu le 4 décembre. Or, c'est précisément le contraire de ce qui était envisagé officiellement jusqu'alors, plusieurs ministres ayant assuré que le peuple serait uniquement interrogé sur l'adoption de la nouve