«Chávez est de nouveau dans la rue, avec le Christ et avec le peuple !» s'est exclamé le président vénézuélien fin octobre, à peine sorti de la basilique du Saint-Esprit de La Grita, au sud-ouest du pays. Le Comandante, de retour de Cuba où il passait des examens médicaux, venait «rendre grâce» pour son «rétablissement rapide» : «Grâce à Dieu, il n'y a plus de cellules malignes dans mon corps», a-t-il ajouté, qualifiant sa guérison de «miracle».
Depuis son opération en juin d'une tumeur dans la région pelvienne, Hugo Chávez, 57 ans, a subi quatre sessions de chimiothérapie, dont trois à Cuba. Entre chaque hospitalisation, il a multiplié les déclarations religieuses et les pèlerinages, s'entourant souvent de prêtres… Il a même participé à plusieurs messes publiques durant lesquelles les fidèles priaient pour son salut. A tel point que, mercredi, le directeur de l'institut de sondages Interlaces le comparaît dans le quotidien Ultimas Noticiasà «un leader charismatique religieux», expliquant que, si les Vénézuéliens réagissaient de manière rationnelle aux problèmes du pays (insécurité, manque de logements, inflation), ils avaient cependant une «bonne perception» du Président, qu'ils jugent «émotionnellement».
A moins d'un an d'une présidentielle à laquelle il est déjà candidat, Chávez cherche à s'assurer le maintien, voire le renforcement de sa popularité (autour de 55% selon les différents instituts