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Libération

Le PS espagnol craint de se prendre une droite

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Élections . Les socialistes ne se font aucune illusion sur l’issue des législatives du 20 novembre.
publié le 5 novembre 2011 à 0h00

«En l'état actuel des choses, la victoire du Real Madrid face au FC Barcelone est bien plus probable que mes chances de réduire mon retard sur Rajoy.» Alfredo Pérez Rubalcaba, le candidat socialiste à la présidence du gouvernement pour les législatives du 20 novembre, n'a jamais été d'un naturel optimiste, mais, avec cette confidence faite à la radio sportive Marca, cet aficionado du club de foot de la capitale a fait un très noir pronostic : à quinze jours du scrutin, ce brillant orateur ne se voit pas revenir dans la course contre son rival conservateur, Mariano Rajoy. Lequel caracole en tête des sondages face à des socialistes moribonds, devancés de 15 à 16 points, alors que la campagne s'est officiellement ouverte vendredi.

Majorité. Au moment où José Luis Zapatero quitte la tête basse la scène politique, après sept ans au pouvoir et plusieurs cures d'austérité imposées par Bruxelles, le suspense n'est ici entretenu que sur un point : le Parti populaire, qui occupe tout le spectre à droite, obtiendra-t-il ou non la majorité absolue des 350 députés de la Chambre basse ? «Rubalcaba a une mentalité de perdant, hérité du désastre économique laissé par Zapatero ; son seul souci est de limiter la casse», écrit non sans sarcasme l'analyste Garcia Abadillo dans El Mundo.

Les socialistes s’attendent en effet à essuyer leur pire défaite depuis le retour de la démocratie en 1975. Selon les sondeurs, de nombreux votants pourraient p