Vendredi, les quatre derniers Rafale français sont rentrés à leur base, à Saint-Dizier (Haute-Marne), mettant fin symboliquement à l’opération Harmattan en Libye. C’est ici, et à Nancy, qu’elle avait précisément démarré, le 19 mars, avec le décollage de plusieurs avions de combat en direction de Benghazi. Ce jour-là, l’armée française effectuait les premières frappes sur les troupes du colonel Kadhafi, aux abords immédiats de la ville.
«Nous avons eu beaucoup de chance, racontait au printemps un des pilotes impliqués dans ce raid. En décollant, nous n'étions pas sûrs de ce que nous allions trouver à Benghazi.» Après ce premier bombardement, les troupes de Khadafi auraient pu foncer sur la ville pour tenter de s'y dissimuler. Ils ont, au contraire, rebroussé chemin, avant de se faire anéantir par une seconde frappe le lendemain.
Sept mois plus tard, mission accomplie. Bien que jamais assumé publiquement, l'objectif consistant à provoquer la chute du colonel Khadafi, pour mettre fin aux combats, a été atteint. Pour l'armée française, qui a assumé le leadership des opérations aux côtés des Britanniques, l'heure est au «retour d'expérience». Autrement dit, au bilan.
Il est positif : aucune perte française n'est à déplorer. En revanche, côté libyen, le niveau des pertes reste à établir. Toutes les composantes de l'outil militaire français ont été mises à contribution : l'armée de l'air, avec une vingtaine d'appareils (Rafale, Mirage 2000) ; la marine, avec