Les services de renseignements des pays occidentaux sont sûrs de leur coup : ils ont pris Téhéran la main dans le sac. Ils ont des preuves. Et, après les avoir communiquées à leurs gouvernements, ils les ont transmises au «gendarme du nucléaire», l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), à Vienne, en Autriche. Mais qu'ont-ils donc découvert qu'on ne sache pas déjà ?
D’abord, il y a cette image satellite
inédite de la base iranienne de Parchin, située à une trentaine de kilomètres de Téhéran. Selon un diplomate qui partage les vues américaines, on distinguerait un conteneur en acier, de la taille d’un autobus. Il servirait à tester des explosions. Et puis il y a ces modèles informatiques d’ogives nucléaires, retrouvés dans les ordinateurs des scientifiques iraniens. La France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et Israël estiment que ces éléments nouveaux doivent permettre de confondre les mensonges de Téhéran et d’humilier publiquement le régime des mollahs à l’occasion de la sortie du prochain rapport de l’AIEA, mardi. Selon plusieurs sources, les documents des Occidentaux ont été toutefois renvoyés dans les annexes par le directeur général de l’Agence, le Japonais Yukiya Amano, ce qui amoindrit leur portée. Et exaspère la Maison Blanche.
Depuis des semaines, les pressions se multiplient. Les Occidentaux pointent la responsabilité du successeur de Mohamed el-Baradei, déjà