La justice du Texas a accordé lundi un répit à Hank Skinner en suspendant son exécution prévue mercredi, le temps d’examiner un recours de ses avocats demandant des tests ADN qui, selon eux, innocenteraient cet Américain détenu depuis 16 ans dans le couloir de la mort.
«L'exécution (du condamné) est suspendue dans l'attente qu'un jugement soit rendu pour cet appel», a indiqué la Cour dans un arrêt obtenu par l'AFP.
La Cour estime qu'il est plus «prudent» de procéder à un examen de la requête de M. Skinner, marié à une Française, Sandrine Ageorges, au regard des règles en vigueur sur les tests ADN dans l'Etat du Texas (sud).
Les juges d'appel remarquent que cette législation «a subi plusieurs changements depuis sa création» sans qu'ils aient «jamais été pris en compte dans ce dossier».
«Parce que le statut (dans la loi) de l'ADN a changé, et parce que certains de ces changements sont le fait de cette affaire, nous estimons qu'il serait prudent pour cette Cour de prendre le temps d'examiner dans quelle mesure ces changements affectent ce dossier», poursuit l'arrêt.
«Un énième répit»
Sa femme, Sandrine Ageorges, qui est françaises, s'est dite «soulagée» tout en estimant que l'affaire n'était «pas gagnée». «C'est un énième répit, mais c'est mieux que d'aller à la morgue mercredi»», raconte-t-elle dans un entretien téléphonique diffusé sur France Inter, en dénonçant l'«angle extrêmement politique» du dossier de son mari.
Un avocat d