Menu
Libération
Analyse

Coup de poker israélien contre le nucléaire iranien

Article réservé aux abonnés
L’Etat hébreu menace Téhéran d’attaque militaire, mais vise surtout un soutien accru de Washington et un durcissement des sanctions.
publié le 8 novembre 2011 à 0h00

Retenez-moi ou je fais un malheur : c’est en substance le message qu’Israël distille à la communauté internationale depuis une dizaine de jours, en agitant la menace d’une frappe préventive contre Téhéran, alors que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) publie aujourd’hui un nouveau rapport sur le programme nucléaire iranien. Pour la première fois, l’AIEA devrait confirmer les soupçons occidentaux selon lesquels ce dernier est destiné à des fins militaires et non civiles, contrairement aux dires de Téhéran.

L'Etat hébreu n'a jamais caché envisager une frappe contre les installations nucléaires iraniennes si les sanctions internationales s'avéraient inefficaces. La lutte contre ce programme est une des priorités déclarées du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et avant lui de ses prédécesseurs Ehud Olmert et Ariel Sharon. Nétanyahou a plusieurs fois affirmé qu'il considérait l'obtention de la bombe atomique par l'Iran comme une «menace existentielle». Les craintes israéliennes sont alimentées par les déclarations des leaders iraniens, qui prônent régulièrement la destruction de «l'entité sioniste», et le soutien militaire et financier au Hamas et au Hezbollah.

Fuites. Ces menaces sont-elles seulement destinées à obtenir un durcissement des sanctions internationales contre Téhéran ou sont-elles l'expression d'un réel débat au sein du gouvernement israélien ? La pression est de fait montée ces derniers jours, alimenté