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Silvio Berlusconi vers l’hallali

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Italie . Le président du Conseil est lâché dans son propre camp, où l’on évoque même sa démission.
Le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi le 18 janvier 2011. (© AFP Filippo Monteforte)
par Eric Jozsef, Rome, de notre correspondant
publié le 8 novembre 2011 à 0h00

«Cela ne sert à rien de s'acharner, la majorité n'existe plus.» Alors que les défections se multiplient dans le camp de la droite italienne, le ministre (Ligue du Nord) de l'Intérieur, Roberto Maroni, a décrété dimanche la mort du gouvernement Berlusconi. Hier matin, c'est l'ancien porte-parole du Cavaliere et directeur du quotidien Il Foglio, Giuliano Ferrara, qui a fait sonner le glas en assurant que son ancien patron s'apprêtait à passer la main : «Que Berlusconi soit sur le point de céder la place, c'est désormais une chose claire, c'est une question d'heures, voire de minutes», a-t-il avancé avant de corriger partiellement ses propos face au démenti vigoureux de l'intéressé qui a martelé : «Les rumeurs qui évoquent ma démission sont dénuées de tout fondement.»

Déliquescence. Toujours est-il que celles-ci ont provoqué une réaction positive des marchés, alimentant le climat de fin de règne et «de déliquescence politique d'un Cavaliere âgé de 75 ans, lâché par les siens, placé sous tutelle par la communauté internationale et en chute libre dans les sondages», a commenté Matteo Colaninno, responsable économique du Parti démocrate.

La méfiance demeure et la crédibilité de l'Italie reste plombée par la permanence de Berlusconi au pouvoir, qui apparaît comme impuissant à adopter les réformes structurelles promises depuis des années et réclamées désormais avec urgence par le Fonds monétaire international et l'Union eur