Cherche Premier ministre désespérément afin d’appliquer réformes très impopulaires déjà décidées à Bruxelles. De préférence, le candidat au poste n’aura plus aucune ambition politique et une personnalité suffisamment modeste pour encaisser la colère de ses concitoyens et les remontrances de ses collègues européens. Tel semblait être hier le profil implicite du nouveau chef de gouvernement grec encore introuvable. Alors que le Premier ministre sortant, le socialiste Georges Papandréou, officialisait hier soir sa démission, les multiples réunions et négociations entre les principaux partis depuis le début de la semaine n’ont finalement conduit qu’à écarter l’un après l’autre tous les noms envisagés.
Longtemps, c’est un ancien gouverneur de la Banque centrale européenne qui semblait le favori. Or Loukas Papademos, qui mesurait bien les difficultés de la tâche, aurait demandé de pouvoir cumuler les fonctions de Premier ministre et de ministre de l’Economie mais aussi de retarder la date des élections anticipées annoncées pour le 19 février, afin d’avoir le temps d’agir sans subir la pression des partis en campagne. Résultat ? Exit Papademos. Au suivant ? Le problème, c’est qu’on ne se bouscule pas au portillon pour prendre la barre d’une Grèce en pleine tempête.
Paradoxalement, les seuls qui sont jusqu’ici quasiment assurés de garder leur poste sont les ministres socialistes chargés des dossiers liés aux réformes d’austérité : le ministre de l’Economie, Evángelos Venizélos, mais a