Comment étrangler l'Iran… sans se priver de son pétrole ? Plus que jamais les Etats-Unis, et leurs alliés, se retrouvent devant ce dilemme après le nouveau rapport de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) rendu public cette semaine, document d'une dureté sans précédent confirmant que le régime islamique travaille au «développement d'armes nucléaires» (lire ci-contre). La France, par la voix du ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a aussitôt appelé à retourner au Conseil de sécurité de l'ONU et y faire adopter de nouvelles sanctions «dures», pour «faire plier l'Iran». A la veille de la publication de ce rapport, Israël et le Royaume-Uni ont même menacé l'Iran de frappes militaires avant qu'il ne soit trop tard. «Ce qui inquiète beaucoup, aujourd'hui, c'est que les Iraniens installent leurs centrifugeuses à Qom, dans les montagnes, où leurs installations seront pratiquement inatteignables, explique Michael Adler, expert de l'Iran au Woodrow Wilson Center. C'est un saut non plus seulement quantitatif mais qualitatif. Pour cela, les Américains comprennent parfaitement les inquiétudes des Israéliens. Certains craignent qu'on n'en soit bientôt plus à empêcher le programme nucléaire iranien mais à une stratégie de containment [endiguement, ndlr].»
Assécher. Malgré ces peurs et les progrès du programme nucléaire iranien, la politique américaine n'a pourtant «pas changé d'un pouce»,