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Libération

Rome rame vers l’après-Berlusconi

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Le président du Conseil italien a confirmé sa démission et sa décision de ne pas se représenter aux prochaines élections. Mais le Cavaliere conserve tout son pouvoir de nuisance.
par Eric Jozsef, Rome, de notre correspondant
publié le 10 novembre 2011 à 0h00

Il sort finalement de scène, mais Silvio Berlusconi n'est pas encore hors jeu. «Je suis fatigué, fatigué de ne pas réussir à dicter la ligne et de ne pas pouvoir faire la politique que je voudrais», confiait-il hier au quotidien La Stampa. Après dix-sept ans au cœur et au sommet de la vie politique italienne, Silvio Berlusconi a déposé les armes. Au moins, en première ligne. Après avoir pris acte que huit de ses anciens fidèles («des traîtres») l'avaient abandonné à la Chambre des députés et qu'il ne disposait donc plus de la majorité absolue au Parlement, le Cavaliere a en effet confirmé qu'à 75 ans il décrochait et quittait le haut de l'affiche : «Aux prochaines élections, je ne me représenterai pas [comme candidat au poste de président du Conseil]», précisait-il dans La Stampa. Mardi soir, il avait reconnu devant le président de la République, Giorgio Napolitano, qu'il «n'avait plus une majorité très nette» et qu'en conséquence «il remettra son mandat» après l'adoption par le Parlement des mesures d'austérité et des réformes économiques promises à Bruxelles pour faire face à la crise de l'euro. «L'important, c'est de faire le bien du pays. Il faut se préoccuper de la situation italienne, de ce qui se passe sur les marchés», a-t-il ensuite expliqué pour justifier son renoncement.

«Démiurge». «La reddition», se félicitait en une hier matin L'Unità, l'ancien organe du Parti commu