Loin des clichés présentant ce pays latino comme un paradis macho sous la coupe de l’Eglise catholique, l’Argentine est aujourd’hui à la pointe des droits LGTB (lesbiens, gays, transsexuels et bisexuels), et Buenos Aires assoit chaque année un peu plus son statut de Mecque du tourisme gay. La communauté homosexuelle argentine a même son héraut politique. Depuis cet été, elle a fait un pas de plus vers la visibilité en intronisant son premier sénateur se déclarant gay : Osvaldo Lopez, appartenant au parti de gauche Encuentro popular (Rencontre populaire) qui a remplacé à mi-mandat le sénateur de Terre de feu José Martinez, décédé lors d’un accident de la route. Lopez est aussi le premier fonctionnaire argentin à avoir profité de la loi autorisant finalement le mariage homosexuel, en épousant l’année dernière son compagnon de longue date et secrétaire.
Osvaldo Lopez refuse que le pays s'endorme sur ses lauriers : «Je ne veux pas perdre de temps et militerai dès la semaine prochaine pour une loi sur l'identité sexuelle», avait-il annoncé lors de son investiture. Il existe en effet un projet, dormant depuis des années dans les tiroirs du Congrès, qui propose notamment de permettre le changement de nom des transsexuels et travestis qui le demandent. Les associations LGTB considèrent cette bataille comme la prochaine frontière à atteindre.
Après avoir été le premier pays latino-américain à se doter d'une loi d'union civile en décembre 2002, l'Argentine a poursuivi sur sa la