L'Ossétie du Sud élit dimanche son "président" pour la première fois depuis que Moscou a reconnu l'indépendance de cette région séparatiste géorgienne pro-russe après une courte guerre en 2008 avec Tbilissi, qui dénonce de son côté un scrutin "illégitime".
Onze candidats sont en lice pour succéder à Edouard Kokoïty, un ancien champion de lutte qui a régné au cours de la dernière décennie sur ce petit Etat auto-proclamé de 70.000 habitants, et ne peut briguer un troisième mandat. Quelle que soit l'issue du scrutin, le nouveau président ne sera reconnu que par la Russie et quelques Etats lointains.
Les Occidentaux, de même que l'immense majorité de la communauté internationale, considèrent toujours l'Ossétie du Sud comme faisant partie du territoire géorgien, au même titre que l'Abkhazie, autre région rebelle reconnue par Moscou après le conflit de 2008.
"Cette prétendue élection est illégale et illégitime car elle est menée dans un Etat qui n'existe pas et par un régime établi par nettoyage ethnique", a déclaré à l'AFP la ministre géorgienne de la Réintégration des déplacés, Eka Tkechelachvili.
La Géorgie accuse la Russie d'occuper de facto l'Ossétie du Sud, où elle a installé plusieurs milliers de soldats alors que la population locale d'origine géorgienne a été chassée. D'après les sondages, le favori du scrutin est le ministre local des Situations d'urgence, Anatoli Bibilov, un ancien militaire sorti de l'école de parachutistes russe de Riazan, soutenu ouvertement par