Moins de deux mois après le discours enflammé de Mahmoud Abbas à la tribune de l'ONU, le constat est sans appel pour les Palestiniens. Le chemin emprunté pour une reconnaissance de la Palestine comme le 194e Etat membre des Nations unies est plus que jamais bloqué. Vendredi, le comité des admissions a rendu son rapport, en se disant «incapable d'émettre une recommandation unanime au Conseil de sécurité» quant à la demande formulée par Abbas. Surtout, les discussions en cours ces dernières semaines ont permis de montrer que les Palestiniens ne pourraient pas dégager les neuf voix nécessaires pour bénéficier d'un vote positif. La France et la Grande-Bretagne ont déclaré qu'elles choisiraient de s'abstenir. Ce qui signifie en clair que les Etats-Unis n'auront même pas besoin d'opposer leur veto pour qu'une éventuelle résolution soit repoussée. «Le texte serait rejeté par insuffisance de voix, résume un diplomate, et on en resterait là.»
«Intransigeance». Face à l'impasse, les dirigeants palestiniens semblent donc désormais prêts à envisager d'autres scénarios, notamment celui proposé par la France : l'obtention du statut d'Etat observateur aux Nations unies, une positionéquivalente à celle du Vatican, qui serait accordé par l'Assemblée générale. Vendredi, pour la première fois aussi clairement, Nimr Hammad, le conseiller politique du président Abbas, a précisé que «la direction palestinienne et les Arabes envisagent dive