En se déclarant dimanche prêt à revenir au pouvoir, Silvio Berlusconi a volé la vedette au président Giorgio Napolitano, qui a entamé des consultations politiques en vue de nommer un nouveau chef de gouvernement, qui sera sauf surprise l'ex-commissaire européen Mario Monti.
Un homme aux antipodes du Cavaliere, qui a quitté le pouvoir sous les huées et les insultes samedi soir à l'issue d'une journée "historique" marquant "la fin d'une époque", selon la presse italienne.
Cela ne semble pas toutefois avoir refroidi les ardeurs du Cavaliere, qui s'est dit dimanche "fier" de son action pendant la crise économique et a espéré "reprendre le chemin du gouvernement".
Monti nommé aujourd'hui?
La nomination de Mario Monti devrait intervenir en fin de journée afin de rassurer les marchés et les partenaires internationaux avant l'ouverture des bourses lundi matin, journée qui sera en outre marquée par une nouvelle émission obligataire faisant figure de test.
Le président Napolitano s'est donc lancé dès potron-minet dans une course contre la montre: la Constitution lui impose en effet de recevoir la totalité des formations politiques du pays avant de désigner le nouveau président du Conseil.
Du coup, cet ex-communiste de 86 ans doit enchaîner 19 rendez-vous en un temps record. Le président du Sénat Renato Schifani a ouvert le bal, suivi du président de la Chambre des députés Gianfranco Fini, ex-allié de Silvio Berlusconi passé dans l'opposition l'an dernier.
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