Une très puissante explosion, samedi, dans un dépôt de munitions des Gardiens de la révolution à Bidganeh, à la périphérie sud-ouest de Téhéran, a fait au moins 17 morts et 23 blessés. La déflagration a été entendue jusque dans la capitale iranienne, pourtant distante d’une quarantaine de kilomètres.

Qualifiée d’accidentelle, l’explosion se serait produite lors d’un déplacement de munitions, a expliqué le commandant Ramezan Sharif, le porte-parole des Pasdaran, l’armée d’élite du régime islamique iranien. Ramezan Sharif n’a pas précisé, en revanche, pourquoi le général de division Hassan Moghadam, qui a trouvé la mort dans l’explosion, se trouvait sur les lieux samedi à la mi-journée. Hassan Moghadam était responsable des recherches industrielles visant à assurer aux Pasdaran une autosuffisance en matière d’armement, ont précisé hier les Gardiens de la révolution dans un communiqué. Mais il avait été auparavant le créateur de leurs unités d’artillerie et de leur force balistique.

Formation d’élite, les Pasdaran ont été créés juste après la révolution islamique de 1979. Ils sont aujourd’hui en charge du programme balistique iranien qui dispose de missiles Shahab-3 d’une portée de 2 000 kilomètres, capables d’atteindre Israël. A ce titre, ils sont l’une des principales cibles des sanctions des Nations unies condamnant les programmes nucléaires et balistiques iraniens. Cette explosion intervient dans un contexte politique et militaire tendu, en raison de la publication la semaine