Il a préféré emprunter une issue secondaire. Dix-sept ans après son entrée fracassante en politique, Silvio Berlusconi a quitté le pouvoir samedi soir en catimini. L’homme qui a cristallisé pendant près de deux décennies la vie publique italienne, l’orfèvre en communication, patron des trois principales chaînes privées du pays, s’est esquivé loin des caméras. Pour fuir les quolibets, les huées et les insultes de la petite foule qui avait pris d’assaut le portail officiel du palais romain du Quirinal, où il venait de remettre, comme convenu, sa démission au chef de l’Etat, Giorgio Napolitano, après le vote à la Chambre des députés d’un premier paquet de mesures voulues par l’Europe et où il avait pu constater qu’il n’avait plus la majorité.
Jusqu'à ce geste formel, les opposants à Silvio Berlusconi ont retenu leur joie. Craignant un ultime coup de rein du patron de la droite pour rester au pouvoir ou entraîner le pays vers de nouvelles élections anticipées. «Le cauchemar qui a duré dix-sept ans est terminé», a finalement célébré hier en couverture le quotidien d'opposition Il Fatto, alors que l'annonce du retrait de Silvio Berlusconi a été saluée par des manifestations spontanées à Rome et à Milan.
Acquise. A peine l'encre de la démission de Silvio Berlusconi séchée, le chef de l'Etat a entamé, hier matin, les consultations des principaux partis pour désigner au plus vite un nouveau président du Conseil. Avec comme objectif d'y parvenir avant