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Libération

Après le Printemps arabe, place à la Paix

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par OFER BRONCHTEIN, président du Forum International pour la Paix et la réconciliation
publié le 15 novembre 2011 à 12h50

Le conflit israélo-palestinien fait l’objet de prises de positions diverses de la part d’acteurs indirects agissant dans la région. Pourtant, entre instrumentalisation de la cause palestinienne et faiblesse de la promotion de la paix par l’Union Européenne et les Etats Unis, ce sont les acteurs directs et principaux intéressés qui doivent construire ensemble une paix durable. Mais sur quelles bases ?

La cause palestinienne est instrumentalisée par tous. Elle est utilisée par les pays arabes et musulmans à des fins de politique intérieure. Ces pays se disent « champions de la cause palestinienne ». Mais ont-ils effectivement fait parvenir les sommes promises à l'Autorité Palestinienne ces dernières années ? Pour une grande part, non. Sont-ils prêts à renflouer les caisses de l'Unesco après le retrait des États Unis ? J'en doute. Viendront-ils en Israël rencontrer directement le citoyen israélien et ses dirigeants, afin de leur expliquer la sincérité et la pertinence de l'initiative de paix de la Ligue arabe ? comme l'a fait le président Saddat en 1977, je ne le pense pas. Ont-ils condamné clairement et fermement la volonté du régime iranien de se doter d'une arme nucléaire alors qu'ils sont les principaux menacés ? Non. Permettent-ils aux réfugiés de jouir du statut de citoyen à part entière dans leurs Etats ? Non !

De même, l'Europe et les États Unis et le « Quartet » (1) n'agissent pas dans le sens d'un véritable processus de paix mais n'avancent que des pro