Ni regrets ni excuses. Lors de sa première comparution publique devant la justice norvégienne, hier, l'auteur du massacre du 22 juillet, qui a fait 77 victimes, a reconnu les faits, mais plaidé «non coupable». Vêtu d'un costume sombre, d'une chemise blanche et d'une cravate bleu clair, Anders Breivik s'est présenté comme «chevalier et commandant militaire du mouvement de résistance norvégien». Il a ensuite contesté la légitimité du juge, «mandaté par ceux qui soutiennent le multiculturalisme», qu'il décrit comme «une idéologie haineuse, favorable à la déconstruction de la société norvégienne». Depuis son arrestation, le 22 juillet, Breivik a été maintenu à l'isolement total. Ses audiences devant le juge ont eu lieu à huis clos.
Des centaines de personnes ont fait la queue devant le tribunal d'Oslo pour assister à l'audience. Dimanche, des survivants et des proches des victimes se sont rassemblés dans la capitale, pour dénoncer le «cirque Breivik». Ils craignaient que l'auteur de la tuerie, qui risque jusqu'à vingt et un ans de prison, ne profite de sa comparution pour exposer ses idées. En fin d'audience, Breivik a tenté de s'adresser aux familles des victimes, mais le juge a refusé.
Son avocat, Geir Lippestad, a obtenu la levée partielle de son isolement d'ici à l'ouverture du procès, le 16 avril. Fin octobre, le quotidien VG a révélé que Lippestad envisageait de demander une réduction de peine pour son client en raison de