Le futur chef du gouvernement italien, Mario Monti, était hier sous la pression des marchés et de ses partenaires pour former son équipe et restaurer une crédibilité perdue dans les dernières semaines du gouvernement Berlusconi. Interrogé lors d'une conférence de presse sur ce qui attendait les Italiens, il a répondu : «Du sang non, des larmes non plus, des sacrifices peut-être.» Il rencontrera aujourd'hui les grands partis, ainsi que le patronat et les syndicats, avant de présenter une liste de douze ministres au chef de l'Etat, Giorgio Napolitano. Sa désignation a été initialement saluée par les marchés, mais l'inquiétude a repris le dessus, notamment après une chute inattendue de la production industrielle en zone euro en septembre. La Bourse de Milan a terminé en baisse de 1,99% et les taux italiens à dix ans sont remontés à 6,7%, après avoir dépassé la semaine dernière les 7%, un niveau périlleux pour la troisième économie européenne, qui doit rembourser une dette colossale de 1 900 milliards d'euros.
Les marchés ont aussi reporté leur attention sur l’Espagne, faisant grimper ses taux obligataires, alors que le pays espère emprunter cette semaine jusqu’à 7,5 milliards d’euros, avant d’élire son Parlement, dimanche.
En Grèce, le nouveau Premier ministre, Loukas Papademos, ancien vice-président de la Banque centrale européenne à la tête d'un gouvernement d'union nationale (socialistes, conservateurs, extrême droite), a affirmé hier dans son discours de politique gé