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Analyse

Le plaidoyer européen de Merkel

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Devant les délégués de son parti, la chancelière allemande a vanté hier les mérites d’une intégration européenne plus poussée. Au risque de mécontenter une base en partie eurosceptique.
publié le 15 novembre 2011 à 0h00

La CDU se veut désormais agitateur d’idées sur l’Europe et le plus important parti d’outre-Rhin s’engage clairement pour une UE plus intégrée. Pressée en Allemagne et par ses partenaires européens de faire preuve d’initiative pour sortir de la crise de l’euro, Angela Merkel s’est exprimée, hier midi, pendant plus d’une heure devant les 1 000 délégués de son parti réunis en congrès à Leipzig.

La chancelière a longuement brossé les délégués dans le sens du poil, avec un bilan en rose de l'action de son gouvernement (croissance, exportations, faiblesse du chômage…) avant de bifurquer - pour vingt minutes seulement - vers les sujets qui fâchent : l'Europe, et l'euro. «Si l'euro échoue, l'Europe échoue, et si l'Europe va mal, l'Allemagne va mal», a-t-elle martelé devant un parterre de délégués visiblement tendus, rappelant que «60% des exportations allemandes» et 9 millions d'emplois dépendent du marché unique. Car si Angela Merkel, donnée longtemps hésitante sur les questions européennes, met finalement son poids dans la balance et appelle à aller plus loin, c'est bien qu'il en va de l'intérêt même des Allemands.

Sanctions.«L'Europe n'est pas achevée, il faut développer les structures de l'Union, et ça veut dire plus d'Europe», a assuré Merkel. Pour les membres qui ne respecteraient pas le Pacte de stabilité, la chancelière veut «des sanctions automatiques» et entend aussi avoir la possibilité de porter plainte devant la Cour eu