S’il fallait un seul exemple pour illustrer le concept de «guerre asymétrique», ce pourrait être celui des ravages occasionnés par la piraterie au large des côtes somaliennes. Depuis trois ans, une armada militaire s’est déployée dans l’océan Indien et dans le golfe d’Aden sans parvenir à enrayer la multiplication des attaques de navires commerciaux ou de plaisance.
Selon un rapport du Bureau maritime international (BMI) datant du mois dernier, le nombre d’assauts dans cette vaste zone a atteint un record sur les neuf premiers mois de cette année : 199 de janvier à septembre, contre 126 sur la même période en 2010. Toutefois, le bilan n’est pas totalement négatif : les tentatives de capture de navires n’ont réussi que dans 12% des cas en 2011 (24 bateaux pris), contre 28% en 2010 (35 bateaux).
En décembre 2008, l’Union européenne a lancé l’opération Atalante, à laquelle participe la France et dont le QG est installé en Grande-Bretagne. La force navale européenne est forte d’une dizaine de navires et mobilise environ 1 500 militaires. Les Américains et les Russes sont également présents dans la zone. Depuis 2008, les forces françaises sont intervenues à trois reprises contre les pirates somaliens.
Ces derniers n'en poursuivent pas moins leurs attaques. En septembre, une prise d'otages s'est achevée dramatiquement pour un couple de plaisanciers français. Le voilier Tribal Kat a été attaqué par des pirates au large du Yémen. Dans l'assaut, Christian Colombo a été tué et