«On vient de l'apprendre, elle est dans la voiture avec son mari en train de rentrer chez elle», raconte l'un de ses proches, heureux et soulagé. Ce mercredi matin encore, les espoirs étaient minces de voir Rafah Nached, psychanalyste formée à Paris et fondatrice de l'école de Damas, sortir prochainement de prison.
L'annonce mardi par le régime syrien de la libération de 1 180 détenus impliqués dans les «événements» mais n'ayant «pas de sang sur les mains» ne semblait pas l'avoir concerné. Ces proches estimaient que «le dossier était bloqué» et qu'il y avait peu d'espoir que cela évolue rapidement. Les pétitions internationales et les protestations de personnalités comme Carla Bruni n'avaient rien changé.
Et puis, encore pour des raisons inconnues, tout a changé en début de soirée. Son mari, l'historien Faysal Abdallah, a reçu un coup de fil lui disant qu'il pouvait venir payer la caution et aller la chercher dans l'une des prisons de Damas. «Elle va bien, elle avait plutôt une bonne voix assez dynamique, sous l'euphorie de la libération», témoigne ce proche. Toutefois, cette libération n'est que sous caution, et «elle n'a aucune visibilité» sur l'avenir proche.
Rafah Nached avait été arrêtée le dix septembre à l'aéroport alors qu'elle devait consulter des médecins à Paris et voir sa fille sur le p