C'est un niet catégorique : Moscou ne lâchera pas les Iraniens sous la pression, même s'ils sont devenus indéfendables. En mars, Vladimir Poutine acceptait de donner aux frappes de l'Otan en Libye un vernis onusien consensuel, mais le Premier ministre russe ne s'en estime pas vraiment remercié : les Occidentaux comptent désormais pomper l'or noir du pays sans la Russie, ou presque. Concernant l'Iran, Vladimir Poutine entend donc revenir à la manœuvre et ne pas laisser une fois de plus Washington lui dicter la marche à suivre.
D’ailleurs, peu importe le fond du dossier, les enjeux sont ailleurs. Evidemment, le rapport confidentiel de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), livré le 9 novembre, dénonçait plus précisément que jamais la portée militaire du programme nucléaire iranien.
Trois jours après, le chef des inspecteurs de l’agence basée à Vienne, Herman Nackaerts, se fendait d’un briefing historique de cinquante minutes dans lequel il détaillait les engins explosifs des Iraniens et leurs stratagèmes pour maquiller l’utilisation d’uranium enrichi à des fins militaires. Ainsi que leurs calculs mathématiques de haut vol, effectués depuis 2008 et totalement injustifiés dans un cadre purement civil.
«Point crucial». La Russie n'ignore rien des agissements de Téhéran et veut que cela se sache. Mais elle refuse de céder une nouvelle fois, dans l'urgence, aux Occidentaux. Lors de la réunion du conseil des gouverneurs de l'AIEA, aujourd'hui et