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Libération

Le compte à rebours a commencé pour Damas

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Syrie . La Ligue arabe a donné trois jours au régime de Bachar al-Assad pour mettre un terme à la répression.
publié le 18 novembre 2011 à 0h00

Le régime syrien n’avait toujours pas réagi, hier soir, aux injonctions de la Ligue arabe. Dans une décision jugée historique, l’organisation a adressé mercredi soir un ultimatum de trois jours à Damas pour mettre fin à la répression sous peine de sanctions économiques. La Ligue, qui a suspendu la participation de la Syrie à ses travaux, a également demandé l’autorisation d’envoyer une mission d’observateurs arabes. En guise d’unique concession, le gouvernement syrien s’est, jusqu’à aujourd’hui, contenté d’annoncer la libération de 1 180 prisonniers. Parmi eux, la psychanalyste Rafah Nached, arrêtée il y a plus de deux mois alors qu’elle s’apprêtait à rejoindre la France.

«Intervention». Cela n'a pas empêché la Turquie d'annoncer des sanctions, dont l'arrêt de projets d'explorations pétrolières et la menace de suspendre la fourniture d'électricité. Le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, a reproché à la communauté internationale de ne pas réagir assez fermement contre la répression de l'opposition. «Il semble que la Syrie ne soit pas suivie par la communauté mondiale avec l'attention et la sensibilité qu'elle mérite parce qu'elle n'est pas suffisamment riche en ressources énergétiques», a-t-il déclaré, hier, lors d'un forum régional à Istanbul. L'implication grandissante de la Turquie, où était attendu hier le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a été encouragée par certains Frères musulmans syriens qui se sont dits prêts à acc