Les Etats-Unis n'ont plus seulement un «président du Pacifique», mais un «siècle du Pacifique» qui s'ouvre devant eux… En tournée toute cette semaine d'une rive à l'autre du plus vaste océan, à Hawaii, en Australie puis en Indonésie, Barack Obama a martelé l'idée que les Etats-Unis vont «se tourner» plus que jamais vers cette région en forte croissance économique, prometteuse «d'emplois». Au moment où ils se désengagent d'Irak et d'Afghanistan, les Etats-Unis vont pouvoir maintenir et même «renforcer» leurs forces en Asie-Pacifique, a-t-il promis hier dans un discours au Parlement australien. Le président américain s'est ensuite rendu à Darwin, sur la côte nord de l'Australie, pour y annoncer l'installation de 250 marines. Un nombre encore modeste, mais appelé à croître, et surtout très symbolique : Darwin avait servi de base au général MacArthur pour reconquérir le Pacifique durant la Seconde Guerre mondiale.
«Pivot». Lors d'une précédente tournée, en novembre 2009 en Chine, Japon, Corée du Sud et à Singapour, Barack Obama s'était déjà proclamé «premier président américain du Pacifique», du fait de sa naissance à Hawaii et de son enfance en Indonésie. Cette fois-ci, ses conseillers parlent d'un moment «pivot» où les Etats-Unis vont se redéployer du Moyen-Orient vers l'Extrême-Orient. Le XXIe siècle sera «le siècle Pacifique des Etats-Unis» va répétant la secrétaire d'Etat, Hil