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Libération

Deux Français kidnappés au Mali

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Sahel . Les otages auraient été emmenés dans une zone où Al-Qaeda au Maghreb islamique est très active.
publié le 25 novembre 2011 à 0h00

Le Sahel vire au cauchemar pour Paris. Dans la nuit de mercredi à jeudi, deux nouveaux Français ont été enlevés par des hommes en armes, cette fois au Mali. Le rapt a eu lieu à Hombori, une petite localité située près de Mopti, où - d’après nos informations - ils travaillaient pour une cimenterie locale, la Cifa-Mali.

Hier soir, leur kidnapping n’avait pas encore été revendiqué. Mais, d’après les autorités maliennes, il serait en quelque sorte signé : les ravisseurs auraient pris la direction du nord, où Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi) possède plusieurs bases. C’est dans cette région qu’Aqmi détient actuellement quatre Français, enlevés à la mi-septembre 2010, à Arlit, dans le nord du Niger où ils travaillaient pour Areva et une filiale du groupe Vinci, la Satom.

Coïncidence troublante, le rapt d'Hombori est survenu au lendemain d'un incident mettant aux prises les forces de sécurité maliennes à un ex-officier français recruté par Vinci pour tenter, précisément, d'obtenir la libération des quatre otages d'Arlit. D'après RFI, celui-ci serait entré clandestinement en territoire malien, cherchant à contourner les autorités locales. A Paris, certains cercles critiquent sévèrement la «passivité» du régime du président Amadou Toumani Touré (dit «ATT») envers Aqmi. Blessé à l'épaule lors d'un contrôle dans la région de Goa, l'ancien militaire a été aussitôt rapatrié en France.

Quelques heures plus tard, sans qu’il soit possible à ce stade d’établir un lien entre les deux