Ils se sont présentés au Mali comme géologue et ingénieur mais Philippe Verdon et Serge Lazarevic, les Français enlevés jeudi, ne sont ni l’un ni l’autre et les raisons de leur présence à Hombari restent mystérieuses.
Ils n’ont pas rempli leur fiche d’arrivée à l’hôtel «Dombia» où ils étaient descendus mais leurs noms figurent sur l’ordre de mission de l’entreprise malienne qui les employait, Mandé Construction Immobilière.
Cette société, dirigée par Djibril Camara, prévoit de construire dans cette ville du centre du Mali une grande cimenterie.
Interrogé par Le Parisien, M. Camara a confirmé avoir «rencontré Philippe (Verdon) il y a quelques mois à Paris par l'intermédiaire d'un ami d'enfance alors que je cherchais des financements. Il m'a recontacté récemment pour me dire qu'il avait les financements mais qu'il fallait évaluer le terrain. Il m'a dit qu'il était géologue, mais aussi qu'il avait servi dans l'armée».
Philippe Verdon a demandé à M. Camara de faire établir un visa pour Serge Lazarevic, présenté comme «ingénieur du bâtiment».
Mais plusieurs personnes qui connaissent M. Verdon ont assuré à l’AFP que, plutôt que géologue ou ancien militaire, c’est un homme d’affaires au passé sulfureux, ayant trempé dans plusieurs histoires qui se sont terminées, notamment aux Comores et à Madagascar, par des arrestations, des emprisonnements et des expulsions.
«Un baratineur, un manipulateur...»
«Verdon, c'est un baratineur, un manipulateur… Il vous vendrait la lune» a déclaré à l'AFP l'avocat e