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Libération
Reportage

Les salafistes, Coran ascendant

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En marge des Frères musulmans, favoris du scrutin, les islamistes radicaux font leur entrée sur la scène électorale.
publié le 28 novembre 2011 à 0h00

Donnés gagnants des législatives, les Frères musulmans sont le visage principal de l’islamisme politique. Mais à leur «droite», les salafistes font également leur entrée sur la scène électorale après des décennies de marginalisation. Ce courant religieux, qui aspire à imiter les premiers musulmans, passe pour l’aile radicale de l’islamisme. Il existe néanmoins une réelle diversité parmi ses membres.

Assis sur un grand tapis bleu à deux pas de l’ambassade américaine, une dizaine d’hommes portant la barbe longue répondent à des journalistes américains de Fox News. En face d’eux, un immense portrait représente un cheikh avec des lunettes de soleil. Cet homme, Omar Abdelrahman, est également connu sous le surnom de «cheikh aveugle». C’est un des leaders spirituels de la Gamaa-al-Islamiya, un mouvement qui a longtemps combattu le régime égyptien au moyen d’actions terroristes, avant de définitivement renoncer à la violence en 1997.

Tribune. Accusé d'avoir planifié les premiers attentats du World Trade Center, en 1993, le cheikh est actuellement emprisonné aux Etats-Unis. C'est son fils, Mohammed Omar Abdelrahman, qui préside son comité de soutien et dénonce une condamnation infondée et des conditions de détention inhumaines. Lui-même ancien jihadiste en Afghanistan et proche de Ben Laden, le fils a purgé de nombreuses années de prison en Egypte.

Pareille tribune n’aurait jamais été imaginable il y a tout juste un an. La révolution est passée par là et, avec elle, un