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Libération

La Russie défend la Syrie contre les ultimatums occidentaux

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Allié de la Syrie depuis la période soviétique, Moscou est son principal fournisseur d’armes et s’oppose à toute sanction ou pression à l’égard du régime de Damas, après les appels des Etats-Unis et de l’UE.
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publié le 29 novembre 2011 à 11h09

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a appelé mardi à mettre fin aux «ultimatums» lancés à la Syrie, après l'approbation de sanctions par la Ligue arabe contre Damas et les appels des Etats-Unis et de l'UE à mettre fin immédiatement aux violences.

«Le plus important maintenant, c'est de cesser d'agir avec des ultimatums et d'oeuvrer pour ramener la situation sur le terrain politique», estime Lavrov, cité par l'agence Interfax, insistant sur une résolution pacifique du conflit en citant l'exemple du Yémen. «Tous les Etats, y compris ceux qui exigent maintenant de prendre des mesures contre la Syrie, ont eu une attitude très différente à l'égard du Yémen, où les négociations sur un plan de règlement pacifique proposé par le Conseil de coopération des Etats du Golfe persique ont duré des mois», a-t-il ajouté, qui rappelle qu'«en exerçant une pression identique sur tous les partenaires du processus, la communauté internationale a obtenu que ce plan soit signé».

«Une telle approche est nécessaire pour le problème syrien, car les ultimatums auxquels ont recours quelques Etats, en particulier la Ligue arabe, ne résolvent pas ce problème», a poursuivi le chef de la diplomatie russe.

La Ligue arabe a adopté dimanche des sanctions sévères contre la Syrie, les premières de cette ampleur à l’encontre de l