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Récit

Breivik, un «schizophrène paranoïaque irresponsable»

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Breivik, le procès d'une tueriedossier
Les psychiatres estiment que l’auteur des tueries d’Oslo et d’Utoya ne peut répondre de ses actes. Il devrait être exempté de prison.
publié le 30 novembre 2011 à 0h00

Selon toute vraisemblance, Anders Behring Breivik n'ira pas en prison. Les deux experts psychiatriques qui l'ont rencontré à 13 reprises, pendant trente-six heures au total, estiment que l'auteur de la tuerie de cet été à Oslo n'est pas «pénalement responsable» de ses actes et souffre de «schizophrénie paranoïaque». Ce sont les conclusions du rapport de 243 pages qu'ils ont remis hier au tribunal d'Oslo avec plus d'un mois de retard.

Le 22 juillet, ce Norvégien de 32 ans, revêtu d’un uniforme de police, a d’abord fait exploser une voiture dans le quartier des ministères, au centre d’Oslo, tuant huit personnes. Puis, il s’est rendu sur l’île d’Utoya, près de la capitale norvégienne, où se tenaient l’université d’étédes jeunes travaillistes. Il a ouvert le feu, faisant 69 victimes supplémentaires et une centaine de blessés.

Chevalier. Quelques jours après son arrestation, son avocat, Geir Lippestad, avait provoqué la colère des Norvégiens, en qualifiant son client de «fou». Pourtant, c'est aux mêmes conclusions que sont parvenus les deux experts psychiatriques chargés de l'examiner. Selon eux, Breivik était «en état de psychose» au moment des faits qui lui sont reprochés. Il l'était toujours quand ils l'ont rencontré. D'où leurs conclusions sur «la folie» du tueur. Dans leur rapport, cité par le procureur Svein Holden, ils décrivent «une personne qui se trouve dans un univers empli de désillusions[…] et q