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Libération

Ankara exprime son «inquiétude» devant les menaces iraniennes

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publié le 1er décembre 2011 à 15h13

Le ministre turc des Affaires étrangères a exprimé son "inquiétude" auprès de son homologue iranien concernant la menace de Téhéran de frapper en Turquie le bouclier anti-missiles de l'Otan, a indiqué jeudi un responsable du ministère turc.

Le général Amir Ali Hajizadeh, commandant des forces aériennes des Gardiens de la Révolution, a averti samedi que, si l'Iran était menacé, les forces armées iraniennes comptaient "d'abord prendre pour cible le bouclier de défense antimissile de l'Otan en Turquie" avant de passer ensuite "à d'autres cibles".

Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, "a exprimé verbalement notre inquiétude auprès de son homologue iranien" Ali Akbar Salehi, mercredi, lors d'une rencontre en marge de la réunion à Djeddah de l'Organisation de coopération islamique (OCI), a indiqué un responsable turc sous couvert de l'anonymat.

La Turquie, nouvelle cible

Jusqu'ici, des responsables iraniens avaient affirmé à plusieurs reprises qu'en cas d'attaque contre l'Iran, leurs forces armées mèneraient en représailles des frappes de missiles contre Israël.

Les propos sur la Turquie comme cible potentielle constituent la première déclaration en ce sens de la part du commandement des Gardiens de la Révolution.

Les forces dirigées par le général Hajizadeh sont chargées des systèmes de missiles des Gardiens de la Révolution.

La Turquie a accepté l'an dernier l'installation dans le sud-est de son territoire d'un système radar d'alerte précoce dans le cadre du bouclier antim